Suite à l’annonce par le Gouvernement le 4 décembre dernier de la cession de 49,99 % du capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) à un consortium sino-canadien, le Ministre de l’Economie a répondu aux interrogations des parlementaires lors de la séance de Questions au Gouvernement le 9 décembre.
Voici les grandes questions qui ont été posées :
- En quoi l’ouverture du capital était-elle nécessaire et indispensable ?
- Quelles sont les différences substantielles qui ont présidé au choix de l’investisseur chinois ?
- Quelles sont les prévisions en termes d’augmentation du trafic aérien ?
- La puissance publique restera-t-elle majoritaire à court, moyen et long terme ?
Emmanuel Macron a tout d’abord rappelé la finalité de l’opération évaluée à un peu plus de 300 millions d’euros et expliqué que l’État pourrait désormais utiliser l’argent sans céder le contrôle, qu’il ne s’agissait donc pas de privatisation. L’État continuera également à réguler le trafic, et continuera, de plus, à détenir terrain et bâtiments.
Le ministre a affirmé qu’en aucun cas cette cession n’était comparable à celle effectué par la droite sur les autoroutes.
M. Macron a enfin précisé que le consortium choisi avait présenté la meilleure offre des points de vue financiers et industriels, et que de futurs investissements avaient d’ores-et-déjà été annoncés. Le ministre a ajouté : « Je veux être ici rassurant pour toutes celles et tous ceux qui travaillent dans cet aéroport, c’est un projet de développement qui est proposé ».
Les pouvoirs publics conserveront 50,01 %, répartis entre 10,01 % à l'État, 25 % à la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse (CCIT) et 5 % chacun à l'agglomération Toulouse métropole, au département de Haute-Garonne et à la Région Midi-Pyrénées. A la demande des collectivités locales, ces dernières bénéficieront d’une minorité de blocage sur les grandes décisions concernant l’aéroport, comme la régulation du trafic ou les vols de nuit.
Frédérique Massat restera vigilante sur ce dossier et salue les garanties apportées par le Ministre de l’Economie.