Communiqué des parlementaires
Et pourtant, tout semblait avoir bien commencé.
Nous pouvions nous féliciter de la décision du Ministère de l’Education nationale d’octroyer 142 postes supplémentaires à l’Académie de Toulouse pour la rentrée de 2015.
Nous avions apprécié que la carte scolaire du 1er degré intègre des nouveaux critères ministériels qui nous paraissent pertinents. En effet, au-delà de la démographie, ces derniers prennent en compte les critères sociaux et les spécificités de la ruralité.
Nous avions reçu avec plaisir l’initiative du Ministère qui a souhaité mieux prendre en compte les territoires sortants de Zone d’Education Prioritaires en demandant à Madame la Rectrice de signer une Convention Académique de Priorité Educative en faveur du réseau de Tarascon/Vicdessos.
Les élus de ce territoire saluent cette décision au moment où ils sont déjà engagés dans un projet de rapprochement des deux collèges.
Hélas, force est de constater que la traduction sur le terrain n’est pas au rendez-vous. La répartition intra-académique et les orientations prises par le Rectorat de Toulouse sont inacceptables.
Dans le 2ième degré, les moyens attribués sont particulièrement pénalisants pour l'Ariège : 14 suppressions de postes sont envisagées dans les collèges pour une baisse de 157 élèves. Or, c’est dans les collèges que l'effort doit être porté car l'enseignement y est sensible et la prise en charge des jeunes adolescents essentielle dans leur parcours scolaire.
Dans le 1er degré, nous regrettons que le projet de protocole pluriannuel (2014-2017) d’évolution de l’offre scolaire proposé par les élus ait été refusé en l’état par les services de l’Education Nationale. L’offre scolaire ne peut pas se limiter aux seuls emplois mais doit contribuer également à conforter l’attractivité et l’organisation solidaire des territoires en matière d’offre scolaire, notamment dans les zones les plus rurales.
Les élus ariégeois restent disponibles pour poursuivre la discussion avec les services académiques.
Selon le nouvel indicateur social utilisé par le Ministère, l’Ariège est le département le plus en difficulté sociale de tous les départements ruraux de l'Académie. Nous continuerons donc à nous battre pour que la situation ariégeoise soit prise en considération et bénéficie d'une répartition plus juste des dotations au sein des départements ruraux de Midi-Pyrénées.