Mercredi 24 septembre, en application de l’article 35 de la Constitution, Manuel Valls a pris la parole devant l’Assemblée nationale pour l'informer de l'intervention de nos forces armées en Irak.
C’est pour répondre à une menace sur la sécurité d’une région mais aussi de notre pays que la France a agi. Daech ne pouvait continuer à semer la terreur et la désolation mais aussi de tenter de se constituer en quasi état. Il était donc d’autant plus urgent d’endiguer la montée en puissance de la force militaire des terroristes. Ces frappes se sont faites en totale cohérence avec la Charte des Nations Unies puisque c’est l’Irak, Etat souverain qui a demandé l’assistance de notre pays. Ces actions participent aussi à une stratégie plus globale de lutte contre Daech. Elle avait été élaborée et validée par les 29 pays et organisations présentes à la conférence de Paris le 15 septembre.
Après l’intervention du Premier ministre, ce fut au tour des députés de l’opposition comme de la majorité de s’exprimer. Par la voix de leur Président, les députés socialistes ont pu dire leur approbation quant à la l’initiative du Président de la République « de répondre favorablement à l’appel à l’aide que lui ont lancé les autorités irakiennes pour lutter contre Daech ». Du côté de l’opposition, l’UMP a pu se féliciter de la décision de frapper les positions des djihadistes, l’UDI a lui aussi dit son soutien aux opérations en soulignant que l’union nationale était « indispensable ». Les députés de gauche ont aussi pu dire leur accord avec l’intervention du Premier ministre, pour les écologistes, cette décision est « totalement légitime », pour les radicaux de gauche, il était « impérieux de répondre à cette menace » enfin, les députés du Front de gauche ont pu dire leur soutien et leur désir de « travailler à des solutions politiques et diplomatiques durables pour isoler la bête immonde ».
Présente lors de ce débat, Frédérique Massat partage totalement la position exprimée par la voix du Président du Groupe socialiste. Elle souhaite aussi dire combien elle a été choquée par l’acte de barbarie dont a été victime Hervé-Pierre Gourdel, guide de haute montagne assassiné par les terroristes. Cet assassinat, venu après des actes abjectes renforce sa conviction, que combattre cette organisation est une nécessité.