L'Assemblée a définitivement adopté cette semaine une proposition de loi qui réforme la médecine du travail. Alors que la majorité semble avoir pour priorité de plaire au MEDEF, Frédérique MASSAT et les députés socialistes défendent l’idée d’une médecine du travail indépendante assortie de moyens suffisants pour remplir son rôle: exactement le contraire de ce texte.
En effet, il s'agit là d'une réelle remise en cause de la médecine du travail puisque celle-ci sera désormais soumise à l’autorité de l’employeur. Par ailleurs, l’employeur désignera lui-même les salariés chargés de s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels.
En réalité, le gouvernement a voulu traiter cette question de manière expéditive en s'affranchissant du dialogue social et en évitant la difficulté d’une réorganisation de la profession.
Il a clairement engagé un processus qui aboutit à affaiblir le rôle de la médecine du travail, et à externaliser une partie de ses missions actuelles vers les médecins généralistes ou les médecins de ville.
La médecine du travail doit être dotée de moyens suffisants et la filière de formation revalorisée afin de jouer pleinement son rôle et d’établir un réel suivi du patient salarié. L’indépendance de la médecine du travail doit être préservée et renforcée. C’est pourquoi Frédérique MASSAT et les députés SRC défendent la création de structures régionales paritaires de santé au travail présidées alternativement par un employeur et un salarié. Ces structures régionales seraient les employeurs directs des médecins du travail. Le maintien de l’accès direct de chaque salarié à son médecin du travail est un impératif majeur.