Mme Frédérique Massat attire l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville sur les 23 suicides qui ont endeuillé France télécom depuis février 2008. Ces drames révèlent un climat délétère qui inquiète l'opinion publique.
Pourtant, l'ordre du jour de la première réunion de négociations sur le stress au travail proposée par la direction le 10 septembre n'a évoqué aucune mesure d'urgence. La politique globale de l'entreprise ne fut à aucun moment remise en cause puisqu'au contraire on demande au salarié de s'y adapter.
Quant à l'entretien que vous avez eu avec Didier Lombard, Président de France Télécom, il a simplement permis de confirmer le plan d'actions présenté par l'entreprise au CNSHSCT.
Au delà de ces déclarations, il est désormais nécessaire de formuler et de mettre en oeuvre des mesures concrètes en faveur des salariés. La mise en concurrence des personnes et le durcissement des rapports hiérarchiques ne sont pas une politique de ressources humaines, mais au contraire une stratégie de déshumanisation du lieu de travail.
Il appartient à l'Etat, en tant qu'actionnaire, d'opposer à la logique de rentabilité financière, qui a remplacé celle d'efficacité du service rendu; il faut opérer la révision des modes d'organisation du travail et mettre fin immédiatement à toutes les restructurations. Seule cette mesure conservatoire est à la hauteur des enjeux humains de cette situation.