Frédérique MASSAT et les députés socialistes viennent de voter contre le texte de l'UMP visant à interdire l’exploitation et l’exploration des hydrocarbures non conventionnels. En effet, une modification du texte survenue en commission a supprimé la garantie d'abrogation de tous les permis d’exploration et d’exploitation du gaz de schiste tout en installant une ambiguïté sur la possibilité d’exploiter ces hydrocarbures par une autre méthode que la fracturation hydraulique (technique utilisée pour libérer les carbures qui consiste à injecter de fortes quantités d'eau mélangée à du sable et des adjuvants chimiques).
Le débat parlementaire autour de la question des huiles et gaz de schiste fait suite à une forte mobilisation citoyenne relayée par les députés socialistes qui avaient été les premiers à déposer une proposition de loi dans ce sens.
En séance, Frédérique MASSAT a dénoncé l'opacité avec laquelle Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'énergie et de l'écologie, a signé des permis d'exploration de gaz de schiste dans le Sud Ouest.
Ainsi, sans concertation locale préalable il avait été accordé dès 2006 en Midi-Pyrénées, un permis exclusif de recherches d'hydrocarbures gazeux dit « Permis de Foix » .
La Députée de l'Ariège s'est étonnée de l'attitude du Gouvernement : « Comment la France, dans les mêmes temps où elle adoptait le Grenelle de l'environnement, a-t-elle pu autoriser les permis d'exploration de gaz de schiste sans même appliquer le principe de précaution alors que les dangers pour l'environnement étaient connus de tous? »
Parce qu'il s'agit de protection de l'environnement et de santé publique, Frédérique MASSAT a jugé qu'on ne pouvait se satisfaire de la position minimaliste défendue par la majorité. Au nom de l'intérêt général, elle les a invités à lever le flou sur la rédaction actuelle de leur texte. Mais préférant préserver et défendre les intérêts de l'industrie pétrolière, le Gouvernement et sa majorité ont refusé d'agir dans ce sens.
Constatant que toutes les conditions n'étaient pas réunies pour permettre un vote favorable, Frédérique MASSAT et les députés socialistes ont préféré s'opposer tout en annonçant le dépôt d'une future proposition de loi garantissant l'abrogation de tous les permis exclusifs de recherches.