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Agenda

Agenda de la députée en circonscription

 

 

 

Vendredi 9 Octobre :

11h30 : Congrès de l'Association Nationale des Exploitants de Cavernes Aménagées pour le Tourisme à la Rivière Souterraine de Labouiche

 

Dimanche 11 Octobre :

09h30 : 7èmes Rencontres Prayolaises ouverture des expositions à Prayols

  

Agenda de la députée à Paris
 

Séances à l'Assemblée Nationale

 

Mardi 6 Octobre :

15h :

Questions au Gouvernement

Explication de vote et vote par scrutin public sur le PL liberté de la création, architecture et patrimoine

2ème lecture PPL fin de vie

Réutilisation insformations du secteur public

21h30 :

Suite odj de l'après-midi

 

Mercredi 7 Octobre :

15h :

Questions au gouvernement

PL déontologie et droits et obligations des fonctionnaires

21h30 :

Suite odj de l'après-midi

 

Jeudi 8 Octobre :

9h30 :

PPL suppression freins au développement des entreprises

PPL accueil et habitat des gens du voyage

PPL isolement électronique des détenus et renseignement pénitentiaire

PPL rétablissement autorisation sortie du territoire pour les mineurs

15h :

Suite odj du matin

21h30 :

Suite odj de l'après-midi

 

Vendredi 9 Octobre :

9h30 :

Projet de ratification protocole à la convention relative aux droits de l'enfant

Suite PL déontologie et droits et obligations des fonctionnaires

15h00 :

Suite odj du matin

21h30 :

Suite odj de l'après-midi

 

Commission des Affaires Economiques

 

Mardi 6 Octobre :

17h :

Projet de loi de finances pour 2016

Communication de M. Golberg sur la mobilisation du foncier privé en faveur du logement

 

Mercredi 7 Octobre :

9h30 :

Présentation du rapport d'application du 17 Mars 2014 relative à la consommation

16h15 :

Audition conjointe avec la commission des affaires européennes, de M. Maros Sefcovic, vice-président de la commission européenne, en charge de l'Union de l'énergie

 

 

 

ANEM
 

 

Groupe d'amitié France-Andorre

 
 

 

Contact :

 

 

Permanence parlementaire :

 

29 rue Delcassé
09000 Foix
05 34 09 08 87
 
 
Courriel :
 

frederique.massat@orange.fr

 

  

 

 

 

 

 

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Télécharger ICI les bilans législatifs annuels de la Députée

 

 

 

 

 

 

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Activité parlementaire



Frédérique MASSAT, Députée de l'Ariège

Archives

26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 12:55

ecologie

 

 

Co-rapporteure d’un rapport d’évaluation sur la mise en œuvre du Grenelle 2 sur l’énergie et l’agriculture la députée n’a pu que constater que le compte n’y était pas. En effet, de nombreux décrets d’application ne sont pas encore sortis ce qui aujourd’hui transforme le Grenelle en une coquille vide et limite fortement les engagements pris par le Gouvernement il y a maintenant plus d’un an (loi votée en Juillet 2010).

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:39

 

 

Compte-rendu de la présentation

 

Mme Frédérique Massat, corapporteure pour les titres III (énergie et climat) et IV (agriculture). 

 

Le titre III, relatif à l’énergie et au climat, regroupe les articles 67 à 93, soit 26 articles au total. Il appelle la publication de 24 textes d’application – dont seulement 4 avaient été pris à la date du 20 juin 2011 – et la présentation de 4 rapports au Parlement.

Au cours de nos travaux, nous avons auditionné la Direction générale de l’énergie et du climat, le Comité de liaison énergies renouvelables, Réseau action climat, l’ADEME, le Syndicat des énergies renouvelables, l’Association des régions de France et Réseau de transport d’électricité (RTE). Les commentaires et contributions que nous avons recueillis nous ont incités à concentrer notre attention sur deux thèmes principaux, la planification territoriale de l’énergie et les modifications du régime juridique de certaines énergies renouvelables.

La planification territoriale de l’énergie est une des innovations introduites par la loi Grenelle II, une des plus prometteuse selon les personnes auditionnées. Fondée sur l’échelon régional, elle répond aux attentes d’une décentralisation croissante de la politique énergétique. Les SRCAE, piliers de cette nouvelle gouvernance territoriale, sont élaborés conjointement par les conseils régionaux et les préfets de région, mais les acteurs locaux, convaincus de l’intérêt de la démarche, ont activement participé aux travaux préparatoires. Notons toutefois que le décret définissant les modalités d’élaboration de ces schémas n’a été publié que le 16 juin 2011, alors que la loi obligeait les régions à s’en doter avant le 13 juillet 2011. Pour respecter ce délai, elles ont été contraintes de mener leurs travaux en l’absence de tout cadre réglementaire. Une seule, la Picardie, devrait finalement parvenir à publier son schéma dans le délai requis.

Si la mise en place d’une gouvernance territoriale de l’énergie est dans l’ensemble réussie, nous avons relevé trois sources d’incertitude.

Tout d’abord, la loi n’a prévu aucun mécanisme pour s’assurer que l’addition des objectifs régionaux en matière d’énergies renouvelables correspond aux objectifs nationaux. La responsabilité d’une telle coordination reviendra donc aux préfets de région. À l’inverse, les régions se voient imposer des objectifs définis au niveau national, comme les tarifs d’achat photovoltaïques, si bien qu’elles ne sont pas totalement libres de définir leurs propres objectifs régionaux.

Ensuite, les gestionnaires de réseaux de transport et de distribution devraient être davantage associés à l’élaboration de ces schémas. Or le décret n’exige pas leur participation aux travaux du comité technique. L’obligation faite aux gestionnaires de transport d’électricité d’élaborer des schémas régionaux de raccordement au réseau électrique des installations de production à partir de sources d’énergie renouvelables pourrait se révéler insuffisante, car ce schéma n’intervient qu’a posteriori, une fois les choix énergétiques fixés. Au contraire, la définition des objectifs régionaux devrait prendre en compte, bien plus en amont, les contraintes liées au raccordement.

Enfin, le décret fixant la méthode utilisée par les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants pour établir leur bilan d’émission de gaz à effet de serre n’a pas encore été pris. Un conflit oppose ceux qui souhaitent englober les seuls périmètres SCOPE 1 et SCOPE 2 à ceux voudraient aller jusqu’au périmètre le plus élargi possible, SCOPE 3, et prendre en compte l’ensemble des émissions indirectes. En fonction du choix qui sera fait, le caractère contraignant des dispositions de la loi Grenelle II sera modifié de façon très sensible.

J’en viens aux modifications aux régimes juridiques applicables aux différentes énergies renouvelables, et en particulier à l’éolien. Le retard pris dans la publication des décrets d’application a pour résultat de compromettre le lancement de nouveaux projets par manque de sécurité juridique, alors que l’objectif de la loi était justement de clarifier le dispositif applicable.

En premier lieu, les schémas régionaux éoliens, au même titre que les SRCAE dont ils sont un volet, ne sont encore qu’au stade de leur élaboration, et l’on constate des disparités de contenu importantes entre les régions.

En deuxième lieu, en l’absence de circulaire précisant les modalités de prise en compte des nouveaux critères pour la délivrance des autorisations de zone de développement éolien (ZDE), la création de nouvelles zones est aujourd’hui gelée.

En troisième lieu, le décret relatif au classement des éoliennes dans la nomenclature ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) n’est toujours pas sorti. De plus, l’interprétation de la loi par l’administration semble aller à l’encontre de l’intention du législateur, puisque les éoliennes des départements d’outre-mer seraient soumises au classement ICPE. Or un tel classement ne doit intervenir que pour les éoliennes situées dans les ZDE, ce qui n’est pas le cas dans les DOM, où le bénéfice du tarif d’achat n’est pas conditionné à l’installation dans une ZDE.

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 14:24

grenelle.jpg

 

Mercredi 29 juin, les commissions des Affaires économiques et du Développement durable de l'Assemblée nationale présenteront un rapport d'étape sur la mise en application du Grenelle 2.


Co-responsable du suivi des parties dédiées à l'énergie et à l'agriculture, Frédérique Massat interviendra aux côtés de son collègue Franck Reynier pour présenter leur travail. Le rapport définitif sera rendu fin janvier 2012.

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 12:01

 



L'Assemblée nationale a examiné le texte relatif aux huiles et gaz de schiste issu de la Commission Mixte Paritaire (CMP). Frédérique MASSAT est intervenue pour expliquer les raisons motivant l'opposition des députés socialistes sur cette proposition de loi.

 

Compte-rendu de son intervention:

 

Mme Frédérique Massat. Comme il est lointain, le consensus qui semblait régner lors de l’examen du premier texte, qui n’a absolument rien à voir avec le texte proposé aujourd’hui !

 

Face à l’inquiétude et aux contestations des populations, et parce que ce sujet dépasse largement les clivages politiques, il semblait logique que nous puissions nous rassembler sur un texte commun, clair, transparent, visant à l’interdiction et l’abrogation des permis donnés.

 

Mais, au fil du débat parlementaire, nos craintes initiales ont été confirmées : cette loi n’est pour vous qu’un texte d’opportunité.


Plus nous avons avancé dans la procédure législative, et plus ce texte s’est éloigné de notre proposition de loi initiale.

 

Tout d’abord, un amendement déposé en commission par le groupe UMP de l’Assemblée a supprimé la garantie d’abrogation de tous les permis.

 

Ensuite, le Sénat a accepté d’ouvrir une brèche en rendant possible la fracture hydraulique à des fins scientifiques.

 

Si la CMP est revenue sur cette disposition, la brèche n’est pas pour autant refermée puisque le texte prévoit en son article 4 que le Gouvernement remettra au Parlement un rapport sur la question. Cela signifie qu’à vos yeux l’hypothèse de la fracturation hydraulique n’est pas abandonnée, mais simplement repoussée dans le temps. Pour notre part, nous considérons qu’il faut fermement combattre l’hypothèse de l’expérimentation, qui n’est qu’une porte ouverte à l’exploitation future.

 

Nous continuons de demander, comme nous le faisons depuis le début, l’interdiction pure et simple de l’exploration et de l’exploitation des huiles et gaz de schiste ainsi que l’annulation de tous les permis de recherches en cours. Sur ce dernier point, contrairement à ce qui a été promis, le Gouvernement ne semble visiblement pas pressé d’abroger les permis délivrés par Jean-Louis Borloo en mars 2010.

 

Le texte que vous nous demandez aujourd’hui de voter ne va pas assez loin. Pire, vous avez préféré, cédant aux intérêts de certains grands groupes industriels, reculer au détriment des objectifs de santé publique et de protection de l’environnement que nous nous étions fixés.

 

C’est pourquoi, mes chers collègues, le groupe SRC votera cette motion de rejet préalable.

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 11:39

deplacementeolien.jpg

 

Membre du groupe de travail sur les énergies la députée ariegeoise s'est déplacée au Danemark pour visiter les parcs éoliens et échanger avec les autorités danoises sur la politique énergétique du pays.

Pionnier de l'éolien terrestre dans les années 1970 puis de l'offshore depuis 1991, le Danemark, fait figure d'eldorado de l'éolien. 25 % de son électricité sont aujourd'hui générés par le vent et l'objectif est fixé à 50 % en 2025 grâce au remplacement des vieilles éoliennes terrestres par des machines plus performantes et à de nouveaux parcs en mer.

La visite danoise a commencé au port d'Esbjerg, qui s'impose désormais comme une plate-forme d'expédition d'éoliennes et comme le « cluster » de l'offshore, éolien. La cohabitation entre parcs éoliens offshore et pêcheurs a été réglée par la négociation dès la construction et avec des mécanismes compensatoires pour le « manque à pêcher ». La pêche au chalut est en effet interdite à une distance de 250 mètres des parcs éoliens en mer pour que les engins de pêche ne viennent pas endommager les câbles sous-marins.

Les Danois ont bâti autour de l'éolien une vraie filière industrielle des gestionnaires de réseaux offshore, comme Dong Energy, jusqu'aux constructeurs. Ce court séjour s'est terminé à COPENHAGUE où la délégation a été reçue par la ministre du climat et de l'Energie qui a insisté sur la politique volontaire du danemark en la matière notamment au niveau de la recherche et du développement, véritable moteur d'une politique énergétique et industrielle dans les énergies renouvelables.

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 12:10

agriculture2

 

Suite à sa forte implication pendant l'examen du Grenelle 2 et grâce à son expertise sur les thématiques environnementales, Frédérique MASSAT a été désignée par l'Assemblée nationale co-responsable du suivi et de la mise en oeuvre de ce texte sur les parties dédiées à l'agriculture et à l'énergie.

Depuis plusieurs semaines elle auditionne, avec son collègue UMP Franck Reynier, les acteurs concernés par les dispositions votées dans le cadre du Grenelle 2.

Ensemble, ils rendront un rapport dans lequel ils feront état de l'application de ce texte. Pour le moment, force est de constater qu'un an après le vote de loi de nombreux décrets d'application n'ont toujours pas été pris.

Présentée en 2007 comme une priorité de l'action gouvernementale, la question environnementale semble bel et bien avoir disparu des préoccupations de l'UMP attestant de la sincérité de leur engagement en la matière.

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 11:59

salon-chasse-rbt.jpg

 

 

Henri NAYROU et Frédérique MASSAT, Députés de l’Ariège communiquent :

 

Ce mardi 17 mai, la loi sur la pratique de la chasse a été votée à une majorité étonnante par ces temps de cristallisation politique : 534 députés ont appuyé sur le bouton " pour " et seulement 4 sur le bouton contre ". Les deux parlementaires ariégeois Frédérique Massat et Henri Nayrou ont donc approuvé ce texte qui ne règle pas tous les problèmes mais qui permet d'en solutionner quelques uns, dont le transport du gibier, la réduction de la redevance cynégétique pour les jeunes chasseurs et surtout l'affirmation de facto que la pratique de la chasse n'est pas une entrave à la biodiversité comme l'a déclaré Jean Paul Chanteguet, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée Nationale.

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 12:18

gaz de schiste non merci gaz sch

 

Frédérique MASSAT et les députés socialistes viennent de voter contre le texte de l'UMP visant à interdire l’exploitation et l’exploration des hydrocarbures non conventionnels. En effet, une modification du texte survenue en commission a supprimé la garantie d'abrogation de tous les permis d’exploration et d’exploitation du gaz de schiste tout en installant une ambiguïté sur la possibilité d’exploiter ces hydrocarbures par une autre méthode que la fracturation hydraulique (technique utilisée pour libérer les carbures qui consiste à injecter de fortes quantités d'eau mélangée à du sable et des adjuvants chimiques).

Le débat parlementaire autour de la question des huiles et gaz de schiste fait suite à une forte mobilisation citoyenne relayée par les députés socialistes qui avaient été les premiers à déposer une proposition de loi dans ce sens.

En séance, Frédérique MASSAT a dénoncé l'opacité avec laquelle Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'énergie et de l'écologie, a signé des permis d'exploration de gaz de schiste dans le Sud Ouest.

Ainsi, sans concertation locale préalable il avait été accordé dès 2006 en Midi-Pyrénées, un permis exclusif de recherches d'hydrocarbures gazeux dit « Permis de Foix » .

La Députée de l'Ariège s'est étonnée de l'attitude du Gouvernement : « Comment la France, dans les mêmes temps où elle adoptait le Grenelle de l'environnement, a-t-elle pu autoriser les permis d'exploration de gaz de schiste sans même appliquer le principe de précaution alors que les dangers pour l'environnement étaient connus de tous? »

Parce qu'il s'agit de protection de l'environnement et de santé publique, Frédérique MASSAT a jugé qu'on ne pouvait se satisfaire de la position minimaliste défendue par la majorité. Au nom de l'intérêt général, elle les a invités à lever le flou sur la rédaction actuelle de leur texte. Mais préférant préserver et défendre les intérêts de l'industrie pétrolière, le Gouvernement et sa majorité ont refusé d'agir dans ce sens.

Constatant que toutes les conditions n'étaient pas réunies pour permettre un vote favorable, Frédérique MASSAT et les députés socialistes ont préféré s'opposer tout en annonçant le dépôt d'une future proposition de loi garantissant l'abrogation de tous les permis exclusifs de recherches.

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 15:03

gaz_de_schiste_non_merci_gaz_sch.jpg

 

Les députés socialistes ont choisi de faire inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale du 12 mai prochain l'examen d'une proposition de loi visant à interdire l'exploitation des gaz de schiste et abroger les permis en cours.

Autrefois jugées trop coûteuses et malaisées, l’exploration et l’exploitation des mines de ces hydrocarbures non conventionnels sont aujourd’hui examinées avec attention par le Gouvernement français. Or, considérant les risques encourus trop élevés, Frédérique MASSAT et les députés socialistes ont rédigé une proposition de loi exprimant clairement leur opposition.

Très investie sur les problématiques environnementales, la Députée de l'Ariège figure parmi les premiers signataires de ce texte qu'elle défendra en séance publique.

 

Retrouvez ICI le texte de la proposition de loi.



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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 11:35

energie_champ_eoliennes.jpg

 

RETROUVEZ CI-DESSOUS LA CONTRIBUTION RÉDIGÉE PAR LES MEMBRES SOCIALISTES DE LA MISSION D'INFORMATION:

 

Notre participation à cette mission d'information sur l'énergie éolienne s'inscrivait dans le cadre de l'examen du Grenelle II. Nous sommes entrés dans cette mission avec la volonté de participer à la définition consensuelle d’un cadre, législatif et réglementaire précis, durable et conforme au respect des engagements européens de la France.

 

Les objectifs de la mission définis collectivement lors de la 1ere réunion et rappelés dans le rapport visaient à :

  • établir un état des lieux des activités éoliennes

  • étudier les perspectives de développement dans le cadre d'une véritable filière qui impliquerait la recherche et l'industrie française

  • engager une nécessaire analyse des conditions d'acceptation par la population pour apaiser les polémiques pouvant exister

 

Six mois d’auditions et de travail nous avaient laissé espérer la possibilité de trouver une synthèse pour considérer que le vent comme le soleil ou l’eau était une véritable énergie renouvelable ayant toute sa place dans notre bouquet énergétique ; Malheureusement, à la lecture du rapport nous constatons que tous les objectifs de la mission ne sont pas remplis:

  • Si l'état des lieux est réalisé,

  • les perspectives de développement de la filière n'apparaissent pas alors que l’audition de Madame Pappalardo, du Commissariat général au développement durable,( qui ne figure pas dans le rapport) a été l’occasion d’apporter un éclairage complet sur cette question complété par le rapport « filières industrielles stratégiques de l’économie verte » de mars 2010.

  • La mission analyse les conditions de leur acceptabilité en se limitant aux citations des opposants à l'éolien auditionnés.

 

Ce qui contribue à donner un rapport déséquilibré.

 

Un parti pris sur une idée trop bien reçue : l’éolien est trop cher et dégradant pour les paysages

 

Le rapport est à charge se contentant de reprendre les critiques traditionnelles à l’égard de l’énergie éolienne. Pourtant les auditions ont démontré la relativité de certaines critiques récurrentes, comme l’intermittence de l’énergie éolienne, par la précision toujours grandissante des prévisions météorologiques, l’interconnexion des réseaux et le stockage hydraulique.

Même remarque concernant le « surcoût » de l’éolien toujours comparé à celui de la production de l’électricité sous-estimé par la CRE à 75€ MWh en 2020. Ce surcoût serait toujours supporté par les consommateurs au travers de la CSPE (aujourd’hui 5% de la CSPE) tout en ignorant la probabilité d’avoir à moyen terme un coût du Mwh éolien inférieur à celui l’électricité de référence. De plus, c’est oublier qu’en période de pointe EDF achète de l’électricité à nos partenaires européens plus chers que le kWh éolien.

 

Le rapport fait aussi un panégyrique des paysages français, comme élément essentiel de l’identité d’une nation.

Si on doit effectivement prendre en compte le respect des sites et des paysages avant l’implantation d’éoliennes, comme d’ailleurs avant la construction de toute infrastructure, il revient à la puissance publique de conjuguer différentes priorités et notamment la protection de l’environnement, la fourniture d’un bien de première nécessité comme l’énergie et la diversification du bouquet énergétique.

 

Le rapport enterre notre engagement européen et l’article 2 du Grenelle 1 que nous avons voté

 

Il faut rappeler ici le cadre fixé par le Grenelle 1 : La France concourra, à la réalisation de l'objectif d'amélioration de 20 % de l'efficacité énergétique de l’Union européenne et s'engage à porter la part des énergies renouvelables à au moins 23 % de sa consommation d'énergie finale d'ici à 2020.

 

Comme l’indique le rapport, pour atteindre ces objectifs l’énergie éolienne devrait représenter 10% de notre production électricité en 2020. Nous sommes déjà en retard (l’énergie éolienne contribuait en 2009 à moins de 1,5% de la consommation électrique française) et ce rapport au lieu d’être un élan constitue un nouveau frein.

 

La seule ouverture du rapport est l’éolien offshore, tout en soulevant la difficulté de déterminer un juste prix

 

Le rapport n’aborde l’énergie éolienne que sous le prisme de la réduction des gaz à effet de serre pour ainsi remettre en évidence l’apport de l’énergie nucléaire.

Mais l’éolien a d’autres spécificités qui ne peuvent être ignorées dans la recherche d’un bouquet énergétique durable et équilibré : sa production locale permet d’échapper à la géopolitique de l’approvisionnement ; sa production ne pèse pas sur les générations futures. Il se substitue au thermique : le postulat de la CRE sur le développement de l’éolien nécessitant parallèlement le développement du thermique a été démenti lors de deux auditions et contredit par la situation de 2006 où l’éolien s’est substitué au trois quarts au thermique en période de pointe. Curieusement cette démonstration contredisant la thèse du rapport a disparu de celui-ci.

 

Un rapport sélectif et lacunaire

 

Le rapport dénonce les effets d’aubaine pour les opérateurs, les promoteurs ainsi que pour les propriétaires et les collectivités locales. Pourtant l’audition d’une haut fonctionnaire du Ministère de l’Economie et des Finances a nié cet effet. Mais ces propos n’ont pas été repris dans le rapport…

 

Le rapporteur se félicite également de la réforme de la taxe professionnelle qui réduit l’intérêt pour les élus locaux pour l’implantation d’éoliennes sur leur territoire. Et d’illustrer cette position en prêtant des propos au maire de Saint Georges sur Arnon, auditionné par la mission, d’accepter l’implantation d’éoliennes sur son territoire « car il s’agissait sans doute d’une réelle opportunité économique et fiscale ». Pourtant, le compte rendu de cette audition ne mentionne nulle part cette motivation de l’édile.

On peut également regretter que le rapport n’ait pas suffisamment expertisé la question du développement de la filière industrielle française éolienne terrestre et maritime. Si le rapport souligne que 150 000 emplois ont été créés en Europe dans le secteur éolien, il est à préciser que, en France, cela représente 10 600 emplois directs et 60 000 sont en perspective d’ici 2020, selon l’ADEME, sans préjuger de la mise en place d’unités de construction ou d’assemblage sur le territoire. Alors que d’autres secteurs industriels comme l’automobile sont en perte chronique d’emplois, l’implantation de l’éolien peut permettre d’éviter le démantèlement de lignes de production et les pertes d’emplois associées.

 

Une solution avancée par le rapport: freiner et durcir les règles d’implantation des éoliennes

 

La loi du 2 juillet 2003 a prévu la mise en place par les régions de schémas régionaux éoliens facultatifs.

La loi du 13 juillet 2005 a mis en place les ZDE pour bénéficier de l’obligation d’achat, et prescrit une étude d’impact et une enquête publique pour les éoliennes de plus de 50 m

La loi du 3 aout 2009 crée les schémas régionaux des énergies renouvelables par les régions.

 

Le rapport préconise l’opposabilité de schémas éoliens régionaux élaborés par les préfets, donc soumis à enquête publique complétée de l’application du régime des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) aux éoliennes.

 

Nous aurions pu accepter le principe d'un schéma régional éolien réalisé par les élus en liaison avec l'état, sous réserve d'une remise à plat des procédures actuelles (et non pas d'un empilement de dispositifs) et sous réserve du retrait de la procédure ICPE pour les éoliennes. L'obligation de la procédure ICPE présentée dans le rapport adossée au schéma éolien régional fait peser des contraintes administratives trop lourdes qui condamnent le développement de l'énergie éolienne. Il n'est pas raisonnable d'assimiler une éolienne à une usine à risques industriels en lui appliquant le régime des installations classées pour la protection de l’environnement

 

Nous ne nions pas les problèmes d’acceptabilité sociale de ces projets éoliens. Les procédures de concertation et la transparence des décisions doivent très certainement être améliorées. Il faut pouvoir concilier l’augmentation de la production de l’énergie éolienne au regard de nos engagements et l’acceptabilité sociale des projets.

 

Le rapport aurait pu être l’occasion:

1/ d’approfondir les conditions d’optimisation voire les limites de la substitution du thermique par l’éolien en période de pointe

2/ d’analyser les bilans d’exploitation des sites existants afin d’objectiver les données permettant de fixer un juste tarif de rachat.

3/ d’accélérer la publication des décrets d’application des lois votées et notamment pour la constitution de provisions pour démantèlement des éoliennes (la loi du 2 juillet 2003)

 

 

En conclusion :

 

Eu égard aux objectifs de la France en matière d'énergie renouvelable en en particulier d'énergie éolienne ;

Eu égard à la définition d'énergie renouvelable incluant l'éolien ;

Eu égard à cette énergie propre, renouvelable, réversible et « locale » ;

 

Nous estimons que ce rapport ne remplit pas tous les objectifs initiaux de la mission.

Il se focalise essentiellement sur les nuisances de l'éolien, sans apporter des propositions visant à développer la production d'énergie éolienne dans le respect des territoires et des populations, ainsi nous ne pouvons l'approuver.

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement
30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 14:38
taxe-carbone.jpg

Frédérique MASSAT se félicite de la décision rendue par le Conseil constitutionnel (suite à sa saisine par les Députés socialistes).


En effet, dans leur décision du 29 décembre, les Sages ont censuré la taxe carbone pour les mêmes motifs que ceux invoqués en séance par le groupe socialiste: « socialement injuste et écologiquement inefficace »!


Les multiples exemptions prévues par le Gouvernement (les secteurs industriels les plus émetteurs de gaz à effets de serre étaient exonérés de contribution carbone) étaient contraires au principe constitutionnel d'égalité devant l'impôt et n'apportaient pas de solution efficace à la protection de l'environnement.


Cette décision illustre parfaitement l'hypocrisie du Gouvernement en matière d'environnement. D'un côté, il affiche une soi-disante politique volontariste en créant la taxe carbone et de l'autre, il décourage les automobilistes à recourir aux transports en commun en augmentant de 1,9% le prix des billets de train.


Toutefois, devant un tel camouflet, le Gouvernement a annoncé qu'un nouveau projet serait présenté en janvier. Partisans d'une véritable fiscalité verte, Frédérique MASSAT et les députés socialistes restent vigilants sur les intentions de la majorité.

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Published by Frédérique MASSAT - dans environnement