L'Assemblée nationale vient d’adopter une proposition de loi interdisant la mise en culture sur le territoire national de toute variété de maïs génétiquement modifié.
Le texte volontairement large a pour but de sécuriser juridiquement l'interdiction du maïs MON 810, édictée mi-mars en urgence juste avant la période des semis.
Les Etats de l'UE ont la possibilité d'interdire sur leur territoire un OGM autorisé par l'Union européenne, c’est précisément le but de cette proposition de loi, qui vise à sécuriser juridiquement l'interdiction du maïs MON810.
Le Conseil d'Etat avait en effet annulé, l'été dernier, un arrêté d'interdiction, décidé sous l’ancienne majorité, de cet OGM produit par l'américain Monsanto, et dont le renouvellement d'autorisation est en cours d'examen au niveau européen.
Il s'agit aussi d’empêcher, par avance, la culture du maïs TC1507 (Pioneer-Dupont), qui pourrait être autorisé en Europe.
Frédérique MASSAT à contribué à l’adoption de cette proposition de loi qui vise à répondre à une demande de nos concitoyens de vivre dans un pays sans OGM, par souci de protection de l’environnement et par précaution : les effets des plantes transgéniques étant méconnus pour l’homme et pour la nature. En effet, les toxines contenus dans ces maïs transgéniques menacent tous les insectes, y compris ceux qui ne sont pas ciblés, dont les abeilles et les papillons, pourtant essentiels à la pollinisation.
Dans le contexte inquiétant de la chute du nombre d’abeilles dans le département de l’Ariège, Frédérique Massat salue l’adoption d’un texte qui permettra de ne pas opposer agriculteurs et apiculteurs. La mortalité des abeilles est néfaste et pour l’apiculture, et pour l’agriculture. La mise en culture de variétés génétiquement modifiées aurait constitué un nouveau danger pour des populations d’abeilles fragilisées par l’utilisation de pesticides.