Pour répondre aux difficultés liées à l'accueil des jeunes enfants et satisfaire les promesses présidentielles, le Gouvernement a choisi de déréguler tout le secteur de la petite enfance.
La Secrétaire d'État à la famille, Nadine Morano, prépare actuellement un décret qui tend à réviser les taux d'encadrement et à abaisser les normes: le Gouvernement privilégie la quantité au détriment de la qualité!
Dans ce sens, une proposition de loi Nouveau Centre visant à étendre les maisons d'assistants maternels était examinée par l'Assemblée nationale. Ce texte donne la possibilité à 4 assistants maternels de se regrouper sur un même lieu pour accueillir jusqu’à 16 enfants et autorise la délégation d’accueil d’une assistante à une autre posant ainsi des problèmes de responsabilité.
Si ce dispositif est déjà expérimenté, il n'a fait l'objet d'aucune évaluation. Cette généralisation hâtive va remettre en cause l’effort de professionnalisation et de qualification engagé avec succès depuis plusieurs années tout en entrainant un surcout pour les familles.
Soutenue par le Gouvernement, cette loi crée une forme d’accueil collectif déguisé et exonéré des principales normes de fonctionnement, de supervision et de formation du personnel.
Or, la petite enfance est un domaine au sein duquel les économies n'ont pas leur place. Au contraire, un investissement massif dans l’accueil collectif des enfants de moins de trois ans est un moyen très efficace de lutter contre les inégalités sociales ultérieures.
Ainsi, parce que Frédérique MASSAT et les députés SRC considèrent la petite enfance comme le premier temps de l'éducation, ils ont décidé de se mobiliser contre la dérégulation en s'opposant au décret et en votant contre la proposition de loi créant les maisons d'assistants maternels.